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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 06:22

 

 

Immigration: Israël prévoit l'expulsion de milliers d'Africains dans un pays encore inconnuIsraël a annoncé avoir conclu un accord avec un pays pour y envoyer des milliers d'immigrés clandestins.Renvoyer des milliers de migrants africains dans un pays tiers: voilà le projet dévoilé par l'Etat israélien. Ce renvoi viserait à réduire leur présence sur le sol israélien et ainsi, répondre aux flux d'immigrants africains, venus principalement d'Erythrée et du Soudan. Deux pays frappés par l'instabilité politique et des conflits meurtriers.

Quelque 60.000 migrants africains auraient immigré en Israël par la frontière égyptienne ces huit dernières années, précise l'agence Associated Press.

En 2013, l'Etat hébreux a pris une série de mesures pour lutter contre l'immigration clandestine, notamment la construction d'une clotûre le long de la frontière avec l'Egypte. Un an plus tôt, il avait proposé que certains migrants quittent le territoire en échange d'une compensation financière. Dimanche 2 juin, l'avocat de l'Etat, Yochi Gnesin, a déclaré à la Cour suprême israélienne qu'un accord avait été conclu avec un pays dont le nom n'a pas été dévoilé, lequel a accepté d'accueillir une partie des migrants.

Selon la radio de l'armée israélienne, il s'agit d'un pays africain qui ne connaît pas de troubles et qui partage des intérêts communs avec Israël: l'Ouganda, l'Ethiopie ou le Sud-Soudan.

Cette nouvelle mesure est vivement critiquée dans les colonnes du quotidien Haaretz:

 

Comme pourrait le faire une société d'exportation, l'Etat d'Israël tente d'expédier des dizaines de milliers de personnes venus d'Erythrée et du Soudan vers d'autres pays.»

Pour le journaliste, cette mesure témoigne du mépris dont l'Etat hébreux a toujours fait preuve à l'égard des migrants africains, souvent demandeurs d'asile. Face à leur détresse, l'Etat préfère, selon Haaretz, les expulser, «loin des yeux et loin de l'esprit».

Selon le quotidien Haaretz, ce ne serait pas la première fois que des migrants seraient renvoyés de force dans un pays tiers. Plus de 2.000 auraient été expulsés de cette manière. Des centaines auraient été expulsés depuis la prison israélienne où ils avaient été affectés. Où sont-ils aujourd'hui?, s'interroge le journaliste.

© source: : The guardian

 

 

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 12:21
Tayyip Erdogan reçu par son homologue marocain. D. R.
Tayyip Erdogan reçu par son homologue marocain. D. R.

Le déplacement du Premier ministre turc au Maroc se serait mal terminé si l’on se réfère aux commentaires de la presse marocaine de ce jour qui évoque une fin de visite en queue de poisson. Alors qu’elle devait s’étaler sur deux jours, la visite a été écourtée et Erdogan aurait quitté le royaume en colère pour des raisons visiblement liées au fait qu’il n’ait pas été reçu par le roi Mohammed VI, ce qui était apparemment prévu dans le programme.
Selon la presse marocaine, le Premier ministre marocain, Abdelillah Benkirane, a tenté de détendre l’atmosphère, en vain ; les images diffusées par les chaînes 2M et Al-Oula montraient un Recep Tayyip Erdogan un peu crispé. Erdogan aurait mal pris cette bouderie de roi qui, il y a quelques semaines seulement, avait reçu en grande pompe les Premiers ministres espagnol Mariano Rajoy et français Jean-Marc Ayrault, lors de leurs visites respectives au royaume. Le chef de la diplomatie marocaine, Saâdeddine El-Othmani, avait pourtant assuré, dans des déclarations à la presse, que le monarque allait recevoir le Premier ministre turc pour lui souhaiter la bienvenue. Finalement, Erdogan est parti du Maroc sans «voir le Palais, son entourage ou bien encore le patronat», note la presse marocaine.
A. Sadek

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 12:09

Fabius :  "Il ne fait aucun doute que c’est le régime [...] qui a utilisé du gaz sarin en Syrie"


"La France a la certitude que le gaz sarin a été utilisé en Syrie à plusieurs reprises et de façon localisée" a affirmé Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères ce mardi 4 juin après avoir fait analyser des échantillons.

 

 

Des analyses effectuées par un laboratoire français, désigné par l’Organisation pour l’Interdiction des armes chimiques pour l’identification des toxiques de guerre, sur des échantillons en possession de Paris "démontrent la présence de sarin" et "la France a désormais la certitude que le gaz sarin a été utilisé en Syrie à plusieurs reprises et de façon localisée", selon ce communiqué.

"J’ai rencontré ce matin à mon initiative le Professeur Ake Sellström, chef de la mission d’enquête mise en place par le Secrétaire général des Nations unies et chargée d’établir les faits sur les allégations d’emplois d’armes chimiques en Syrie.

Je lui ai remis, au nom de la France, les résultats des analyses, réalisées par notre laboratoire désigné par l’Organisation pour l’Interdiction des armes chimiques pour l’identification des toxiques de guerre.

Ces analyses démontrent la présence de sarin dans les échantillons en notre possession. Au regard de ces éléments, la France a désormais la certitude que le gaz sarin a été utilisé en Syrie à plusieurs reprises et de façon localisée.

Nous avons décidé de communiquer aussitôt à la mission compétente des Nations unies et publiquement les éléments en notre possession. Il serait inacceptable que les coupables de ces crimes puissent bénéficier de l’impunité."

 

"Il ne fait aucun doute que c’est le régime et ses complices" qui s’en sont servis, a déclaré Laurent Fabius sur France 2, mardi soir.

 

Selon une source diplomatique, les échantillons proviennent de Jobar, dans la banlieue de Damas, où deux envoyés spéciaux du journal Le Monde ont été témoins mi-avril de l’utilisation de gaz toxiques et ont rapporté des échantillons aux autorités françaises, et de Saraqeb, dans le nord-ouest du pays, où une attaque a été signalée fin avril.

 

Les enquêteurs font état de 4 événements (à Khan Al-Assal près d’Alep le 19 mars ; à Uteibah près de Damas le 19 mars ; dans le quartier de Cheikh Maqsoud à Alep 13 avril ; et dans la ville de Saraqeb le 29 avril) lors desquels ces agents auraient été utilisés, mais leurs enquêtes n’ont pour l’instant « pas permis d’identifier la nature de ces agents chimiques, les systèmes d’armes employées ni qui les a utilisés ».

 

Le 6 mai, Carla del Ponte, membre de la Commission d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’Homme en Syrie, avait affirmé que les rebelles syriens avaient fait usage du gaz sarin, évoquant des "témoignages recueillis".

 

 

Le 28 Mai dernier, le quotidien pro-gouvernemental turc Zaman signalait que la Direction générale de la Sécurité (Emniyet Genel Müdürlügü) avait mené des arrestations à Adana et Mersia(Sud de la Turquie) contre douze membres de l’organisation Jabhat Al Nosra présente en Syrie, et avait saisi 2kg de gaz sarin au cours des perquisitions. Les individus auraient avoué vouloir acheminer le gaz sarin vers les zones de combat en Syrie.

 

Les États-Unis, qui ont affirmé par le passé que le recours aux armes chimiques représentait une ligne rouge à ne pas franchir, restent, eux, prudents, affirmant que davantage de preuves sont nécessaires.

 

"Nous devons augmenter le faisceau des preuves en notre possession (...) avant de prendre une décision", a déclaré le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney, lors de son point de presse quotidien. "Il nous faut enquêter davantage".

 

fabius_02.jpgJohn Kerry a affirmé que les Etats-Unis disposaient de "preuves solides" d’usage d’armes chimiques par Damas.

 

Le président russe, Vladimir Poutine, a quant à lui souligné que toute tentative d’intervention militaire étrangère en Syrie était vouée à l’échec et ne ferait qu’aggraver la situation.

 

Laurent Fabius a estimé mardi que "toutes les options étaient sur la table" après les résultats de ces analyses. "Nous discutons avec nos partenaires (...) et toutes les options sont sur la table", a déclaré le ministre à France 2, ajoutant : "ou bien on décide de ne pas réagir, ou bien on réagit y compris d’une façon armée là où est produit, stocké le gaz mais nous n’en sommes pas là".

 

Sources : 20minutes / France24 / France 2/ Le Journal du Siècle

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 12:02

Laurent Gbagbo à la CPI

Décidément, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Laurent Gbagbo continue de déchainer les passions en Côte d’Ivoire, en Afrique et bien au-delà des frontières du continent noir.

Tout récemment encore, comme il fallait s’y attendre, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre et, il était – une fois de plus – à la une de la presse nationale et internationale. Tous les quotidiens nationaux – notamment - de quelque bord qu’ils soient, tous sans exception, se sont rués sur le sujet de « l’ajournement par la CPI (cour pénale internationale) d’un éventuel procès contre Laurent Gbagbo ». Ce qui souligne très clairement l’intérêt particulier accordé au sort du prisonnier le plus célèbre de Scheveningen par l’opinion publique, surtout par l’ensemble des ivoiriens.

L’on se souviendra, que Laurent Gbagbo a été déporté, par les soins d’Alassane Ouattara à la CPI, depuis bientôt près de deux ans. Depuis lors, la Côte d’Ivoire, défigurée par une crise sans précédent peine à trouver le chemin de la réconciliation nationale. Pire, la fracture sociale s’accentue, la méfiance est généralisée et nombreux sont les ivoiriens pro-Gbagbo et pro-Ouattara qui se regardent de plus en plus en chien de faïence.

Dans un tel contexte, alors que des proches de Ouattara, auteurs de crimes graves sont en liberté et continuent de bénéficier d’une espèce de « droit à l’impunité », l’on se demande si la détention de Laurent Gbagbo à la Haye – n’est pas – justement – un prétexte qui exacerbe la division en Côte d’Ivoire ? En d’autres termes - le sort de Laurent Gbagbo n’est-il pas le sujet qui fâche en Côte d’Ivoire, donc un facteur incontournable pour la réconciliation si indispensable pour l’avancée ce beau pays?

Peut-être, est-ce pour en avoir pris conscience que les juges de la CPI ont renvoyés la procureure Fatou Bensouda à revoir sa copie ? « Cours nous ramener des preuves supplémentaires et tâche de mener une enquête plus approfondie, avant que nous ne nous prononcions sur la confirmation ou non des charges présentées contre Laurent Gbagbo ». Voici en substance comment l’on pourrait résumer la recommandation des juges de la CPI à la procureure vis-à-vis du dossier Laurent Gbagbo.

Peut-être, la récente accusation contre la CPI de pratiquer « une sorte de chasse raciale », vertement lancée par le président en exercice de L’UA (Union Africaine), a-t-elle douchée l’ardeur de cette Cour dont le zèle n’est plus à prouver lorsqu’il s’agit des dossiers concernant des africains?

La décision de la CPI doit interpeller

Pratiquement deux ans pour en arriver à la conclusion qu’il faille à l’accusation « fournir des preuves supplémentaires » ou « mener une enquête plus approfondie ». En des termes plus clairs, disons: tout ce temps que fanfaronnait sur tous les toits dame Fatou ; tout ce temps perdu pour en arriver au triste constat que les preuves recueillies par l’accusation contre Laurent Gbagbo ne sont pas suffisantes et que l’enquête non plus a été – c’est le cas de le dire - bâclée.

Mais au-delà du manque d’éléments substantiels au dossier de l’accusation de la procureure de la CPI, n’est-ce pas le régime d’Abidjan dont Alassane Ouattara est le maitre absolu qui est ici interpellé ? Et pour cause…
L’on a encore en mémoire que dès leur arrivée au pouvoir, Alassane Ouattara et ses hommes de main, emportés par l’euphorie et la vengeance, se sont aussitôt lancés dans une sorte de chasse aux sorcières aveugle et tous azimuts contre les partisans présumés de Laurent Gbagbo. Plusieurs ONG des Droits de l’Homme sont alors montées au créneau pour dénoncer : « des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des actes d’extorsion, des traitements inhumains et, dans certains cas, des actes de torture perpétrés par les Forces républicaines (FRCI) à l’encontre de partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo ». Dans la même foulée, ces ONG ont aussi dénoncé ce qu’elles ont décrit comme: « L’impunité qui caractérise le camp pro-Ouattara qui ne tient pas ses promesses d’appliquer la même justice pour tous ». Aujourd’hui encore, les chiffres collectés sont alarmants. Ils font état de près de 703 prisonniers dans les geôles de la ouattarandie et plus de 80.000 refugiés hors de la Côte d’Ivoire...

Devant un tel constat, la question est - à l’image de ce qui se passe à la CPI – la suivante: a-t-on pensé un seul instant, avant d’engager cette croisade à relent meurtrière et à caractère épuratoire ? A-t-on eu suffisamment de preuves ou, a-t-on mené des enquêtes crédibles et approfondies pour en arriver à animaliser une partie de la population ivoirienne parce que celle-ci était supposée soutenir Laurent Gbagbo ?

Comme on peut le voir, l’empressement à neutraliser son adversaire le plus farouche et ses partisans, afin de diriger tranquillement, l’a emporté chez Alassane Ouattara. Conséquence: il se retrouve aujourd’hui dans la plus mauvaise des postures pour prétendre réconcilier les ivoiriens.

Et pour preuve, la réconciliation en Côte d’Ivoire n’a jamais décollé d’un seul iota sous Ouattara. Même si ce dernier s’en défend en prétextant – depuis sa visite à Tokyo - qu’: «il ne faut pas confondre la réconciliation entre les Ivoiriens et les relations entre partis politiques », tout en se dissimulant derrière le facteur temps : « Quand il y a eu des crises aussi fortes, comme en France et en Europe après la Seconde Guerre mondiale, ou aux Etats-Unis après la guerre de Sécession, combien d'années a-t-il fallu pour une vraie réconciliation? ». Faudrait avoir une parfaite ignorance du terrain ou de l’état d’esprit des ivoiriens pour affirmer de telles choses. De même, le temps n’est rien en lui-même s’il n’est pas mis à profit pour poser des actes concrets et salvateurs. Ce qui ne semble pas être actuellement le cas en Côte d’Ivoire depuis avril 2011.

La détention de Laurent Gbagbo: un facteur d’exacerbation de la fracture sociale

« Une justice impartiale doit être la base de la réconciliation », disait – visiblement désabusé – l’ex-patron de l’Onuci (organisation des nations unies en Côte d’Ivoire), certainement à l’endroit des dirigeants ivoiriens, avant ses adieux à la Côte d’Ivoire. Et, il n’a pas tort.

Faut-il encore se le cacher ? En Côte d’Ivoire, les conflits meurtriers qui ont précédés le changement de régime et les représailles qui l’ont succédés ont consacré – certes - une scission de fait entre ivoiriens pro-Gbagbo et pro-Ouattara. Mais le plus triste est que depuis son arrivée, Alassane Ouattara n’a fait qu’ « institutionnaliser » ce que de nombreux rapports d’ONG de Droits de l’Homme ont dépeint comme: « la loi des vainqueurs », tout en soulignant que : « Laurent Gbagbo est, pour l'heure, le seul acteur de la crise post-électorale ivoirienne à faire face à la justice internationale » et en déplorant qu’ « Aucun responsable militaire du camp Ouattara, connu pour avoir commis des crimes contre l’humanité ou des atrocités, n’a été poursuivi, arrêté ou ne fait l’objet d’enquête ». Ces ONG ne manquent surtout pas de rappeler qu’Alassane Ouattara avait pourtant affirmé au cours d'une conférence de presse donnée au siège de l’ONU, à New York en juillet 2011 : « Il n'y aura pas d'exception. Les Ivoiriens seront traités de façon égale, spécialement dans la partie ouest du pays où beaucoup de gens ont été tués. Ceux qui ont commis des crimes feront face aux juges. Pas d'exception, nous sommes très clairs là-dessus ».

Ainsi, le sort de Laurent Gbagbo, est-il perçu comme l’exemple frappant de la justice sélective orchestrée par Alassane Ouattara. Laurent Gbagbo est – pour ainsi dire – le porte-étendard de ses partisans, victimes de la politique ouattariste ; l’homme dont ils ont épousé le combat, celui à cause duquel ils sont massacrés, emprisonnés, torturés, marginalisés, contraints à l’exil…, bref, celui dont le sort est quasiment lié au leur.
En Côte d’Ivoire, « la question Laurent Gbagbo » fâche très souvent. On n’évoque pas ce nom sans – quelques fois - déchainer les passions diverses, sans les exacerber dans un camp comme dans l’autre. Preuve que Laurent Gbagbo est et demeure au cœur du processus de réconciliation nationale.

En tout état de cause, quelle conclusion peut-on tirer de ce fâcheux constat qui risque fort de conduire la Côte d’Ivoire – si l’on n’y prend garde - vers le scénario rwandais?

Sinon reconnaitre en toute objectivité que la fracture sociale, les divisions religieuses et ethniques, les haines, la méfiance, les rancœurs, les velléités de vengeance entre ivoiriens…, iront en s’aggravant d’avantage, tant que le régime en place continue de faire l’apologie d’une justice des vainqueurs, pilotée en sous-main par des puissances occultes, dont l’objectif inavoué est de mettre « hors d’état de nuire » tous ceux oseraient commettre le crime de lèse-majesté de contester leur hégémonie, c'est-à-dire l’ordre mondiale pré-établie par elles.

Dans cette dernière perspective, Laurent Gbagbo, ce digne fils africain, déporté à la CPI, n’apparait-il pas alors comme une victime de la machine meurtrière lancée contre toute velléité panafricaniste ? Sauf que cette fois et contrairement à ses prédécesseurs, au lieu d’une mort atroce dans une cuve d’acide, ou d’une balle plantée à bout touchant dans le crane, ces esclavagistes d’une nouvelle ère, ont préféré le jeter pour le restant de ses jours dans leurs geôles infectes afin qu’il se perde à jamais dans les méandres de l’oubli de l’humanité.

Marc Micael
marcmicael@yahoo.fr

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 11:57
Le Nouveau Courrier

Fatou Bensouda

La liberté provisoire s'impose pour Gbagbo

Obligation d’enquêter, désormais ! Les juges de la Chambre préliminaire I, dans leur décision d'hier (lundi ndlr), reprochent très clairement au bureau du procureur de la CPI de ne pas avoir mené de vraies investigations. Et bombardent Bensouda et ses adjoints de requêtes qui prennent en compte la quasi-totalité des réserves exprimées par la Défense lors de l’audience de confirmation des charges.

Surtout ne pas analyser la décision de la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale en dehors du contexte politique et diplomatique ! Hier, le collège de juges dirigé par Silvia Fernandez de Gurmendi a décidé «d’ajourner l’audience» et de «demander au Bureau du procureur de soumettre des preuves additionnelles ou de conduire des enquêtes supplémentaires sur un certain nombre de points.» Et pour cause : à la majorité, les juges ont considéré «que les éléments présentés par le Procureur dans cette affaire ne permettent pas de décider s’il y a des motifs substantiels de croire que M. Gbagbo a commis les crimes qui lui sont reprochés.»

Très clairement, les juges ont donc refusé de confirmer – en l’état – les charges contre le président Gbagbo. Mais ils n’ont pas voulu les infirmer non plus. En donnant un délai supplémentaire à Fatou Bensouda et ses adjoints, en les renvoyant à leur copie, ils ont coupé la poire en deux. Ils ont rendu une décision politique qui, bien qu’entrant dans le cadre du statut de Rome, n’en reste pas moins curieuse pour les praticiens des droits nationaux ordinaires, et pour les observateurs donnés d’un solide bon sens commun. Lesquels se posent une question : si après plus de deux années d’enquête et plus de dix-huit mois d’incarcération, l’Accusation n’a pas pu bâtir un dossier solide contre Gbagbo, pourquoi n’est-il pas purement et simplement libéré ? Ce serait oublier que la CPI est une juridiction éminemment politique, et que le statut de Rome donne un pouvoir excessif à un bureau du Procureur qui agit quasiment en dehors de tout contrôle, et qui est jusqu’ici politiquement relié, jusqu’à la caricature, aux puissances occidentales qui conduisent à La Haye les hommes politiques africains qui leur déplaisent.

Très clairement, ce sont les gouvernements français et américains qui ont «eu la peau» de Gbagbo, accusé de tous les péchés de la lagune Ebrié. Ce n’est que dans le cadre de ce rapport de forces plus que défavorable à l’ancien chef de l’Etat ivoirien que la décision d’hier apparaît comme une cinglante défaite pour l’Accusation ; et comme une paradoxale victoire pour la Défense – dans la mesure où Gbagbo demeure dans les liens de la détention.

Que reprochent les juges à Louis Moreno-Ocampo et à Fatou Bensouda, qui ont piloté successivement le dossier d’accusation ? «La Chambre a demandé au Procureur de présenter davantage d’informations sur la structure organisationnelle des forces pro-Gbagbo, les confrontations possibles entre ces forces et des groupes armés opposés, et sur l'adoption alléguée d’un plan visant à attaquer lapopulation civile considérée comme «pro-Ouattara». Les juges ont également demandé au Procureur de présenter des informations supplémentaires sur les victimes, les préjudicesqu’elles auraient subis ainsi que leur allégeance réelle ou supposée», résume la CPI. La rédaction d’un nouveau document de confirmation des charges semble s’imposer. On peut penser à juste titre que l’Accusation aura le loisir de revoir sa copie, comme un étudiant recalé à qui il est offert une seconde chance. Mais les conditions requises pour passer l’examen en «deuxième session » sont pour le moins drastiques...

Défaite en rase campagne du bureau du procureur

Si on veut traduire leur langage juridique, les juges pensent qu’il est nécessaire de savoir qui a fait quoi dans le cadre des crimes reprochés à Gbagbo, afin que les responsabilités puissent remonter des «auteurs directs» au «coauteur indirect» que serait le premier président de la Deuxième République ivoirienne. Ils ont été sensibles à l’argumentaire de la Défense selon lequel les crimes allégués ne peuvent être évalués en dehors du contexte de guerre civile, et des dérapages inévitables dans ce genre de situation – de part et d’autre.

Au regard des éléments dont ils disposent, ils ne sont pas convaincus de l’existence du fameux «plan commun» visant à attaquer les civils pro- Ouattara parce qu’ils sont des civils pro-Ouattara. La Défense avait, au cours de l’audience de confirmation des charges, insisté sur le fait que les victimes présentées par l’Accusation étaient inconnues. Les juges l’ont suivi en demandant des informations sur leur identité, et des éléments sur leur allégeance politique réelle ou supposée. Profondément affaiblie, l’Accusation devra donc fournir un travail titanesque pour «combler» les trous béants de son dossier, qui ont été pointés clairement par les juges.

Il faut entrer dans le coeur de la décision de 23 pages disponible pour l’instant uniquement en anglais pour prendre la mesure de la défaite en rase campagne du bureau du procureur. Les juges ne sont pas absolument pas satisfaits du «standard » des preuves présentées par le duo Ocampo- Bensouda. Ils notent «avec une grande préoccupation » que le procureur s’est appuyé lourdement sur des articles de presse et des rapports d’ONG, alors que de tels éléments de preuve ne peuvent pas être présentés comme le fruit d’une enquête «consistante et adéquate». Ces éléments peuvent constituer une «introduction utile» au contexte historique, mais ne sauraient constituer «un substitut valide au type de preuves» nécessaires dans le cadre d’une confirmation des charges. La majorité des 45 incidents sur lesquels s’appuie le bureau du procureur sont «prouvés uniquement» par des rapports d’ONG, de l’ONU et des articles de presse !

Les juges veulent des détails et des preuves matérielles!

Les juges de la Chambre préliminaire I ont détaillé de manière assez précise, dans leur décision, les points qu’ils souhaiteraient voir éclairés, et ces points sont particulièrement dérangeants à la fois pour le bureau du procureur et pour le camp Ouattara. Jusqu’à présent, l’Accusation se réfugiait derrière le concept de «séquençage» de sa procédure. Il était manifestement question d’enquêter d’abord sur Gbagbo et les siens avant de se lancer dans des investigations au sujet de Ouattara et des tueurs de son régime. Les juges demandent des informations précises sur «les positions, mouvements et activités» de tous les groupes armés opposés aux forces pro-Gbagbo, notamment les Forces nouvelles et le commando invisible, de novembre 2010 à mai 2011. Ils veulent des informations sur la structure organisationnelle des «forces pro-Gbagbo», les liens hiérarchiques et fonctionnels entre les différents «sous-groupes» et la structure d’ensemble, notamment «le cercle rapproché» qui, selon le procureur, coordonnait, finançait et pourvoyait les différentes forces en moyens.

Le procureur, qui est demeuré dans le flou pour essayer de prouver qu’il existait un «plan commun», doit dire quand, comment et par qui «le plan commun» a été décidé. Il doit donner des détails sur le contenu des réunions au sujet de ce plan commun. Et il doit expliquer par quels moyens ce plan a été diffusé auprès des forces pro-Gbagbo sur le terrain après avoir été adopté. Pour chacun des 45 incidents notifiés par le procureur, les juges exigent de savoir si leurs auteurs agissaient dans le cadre de la fameuse «politique» visant à persécuter une partie du corps national. Ils veulent savoir à quel «sous-groupe» ou unité appartenaient les personnes impliquées dans chacun des incidents.

Ils veulent avoir des informations sur le nombre de victimes, les sévices subis, la perception de leur appartenance politique réelle ou supposée. Ils veulent avoir des informations sur les liens entre les différents incidents évoqués, dans la mesure où ils sont censés faire partie d’un plan d’ensemble. Sur l’attaque de la RTI du 16 décembre 2010 et les événements du 12 avril 2011, les juges veulent plus de «preuves plus spécifiques» sur chacun des sous-incidents, notamment sur les cas de violences sexuelles. Sur la «marche des femmes» d’Abobo du 3 mars 2011 et les «bombardements » d’Abobo du 17 mars 2011, les juges demandent des éléments de nature médico-légale ou d’autres preuves permettant de savoir qui a tiré dans chacun des cas et quelles cibles était visées.

Cette complexité que l’Accusation ne veut pas voir

Il est clair que les juges de la Chambre préliminaire I sont sceptiques quant au «narratif» de l’Accusation. Ils l’accusent à mi-mots de ne pas avoir enquêté du tout. Ils lui demandent de mettre la main dans le cambouis et de faire des investigations détaillées. Or, il est plus que risqué pour elle d’entrer dans la complexité des situations et de la guerre post-électorale de 2010-2011. Admettre le contexte d’une guerre civile – lancée par les pro- Ouattara – serait détruire l’édifice de diabolisation unilatérale bâti patiemment depuis plus de dix ans par la nébuleuse internationale qui avait juré la perte de Gbagbo.

Enquêter scientifiquement sur chacun des incidents évoqués, c’est prendre le risque de mettre en lumière des événements isolés, liés à la difficulté, pour les FDS, de faire face à un ennemi «invisible» camouflé au sein de la population. C’est aussi prendre le risque de voir dévoilés les mensonges, manipulations et coups tordus du camp Ouattara – qui avait intérêt à diaboliser au maximum le pouvoir en place, y compris en commettant des crimes afin d’en faire porter le chapeau à l’adversaire. Plus que jamais, Fatou Bensouda est sous pression sur le dossier ivoirien. Plus que jamais aussi, les juges de la Chambre préliminaire I seront «travaillés au corps» par la puissante coalition internationale qui a intérêt à maintenir Gbagbo dans son statut actuel. Celui d’otage.

Théophile Kouamouo

Un document de la CPI qui explique ce qui s’est passé

Que signifie la décision des juges d’ajourner l’audience et de demander plus d’information au Bureau du Procureur?

Aujourd’hui, le 3 juin 2013, la Chambre préliminaire I de la CPI a décidé d’ajourner l’audience et de demander au Bureau du Procureur de soumettre des preuves additionnelles ou de conduire des enquêtes supplémentaires sur un certain nombre de points. Les juges ont considéré, à la majorité, que les éléments présentés par le Procureur dans cette affaire ne permettent pas de décider s’il y a des motifs substantiels de croire que M. Gbagbo a commis les crimes qui lui sont reprochés.

En particulier, la Chambre a demandé au Procureur de présenter davantage d’informations sur la structure organisationnelle des forces pro-Gbagbo, les confrontations possibles entre ces forces et des groupes armés opposés, et sur l'adoption alléguée d’un plan visant à attaquer la population civile considérée comme « pro-Ouattara ». Les juges ont également demandé au Procureur de présenter des informations supplémentaires sur les victimes, les préjudices qu’elles auraient subis ainsi que leur allégeance réelle ou supposée. La Chambre a établi un calendrier de communication entre les parties des éléments de preuves et de nouveaux documents, y compris un nouveau document contenant les charges. Le Procureur devra soumettre les observations écrites finales au plus tard le 24 janvier 2014.

La Défense, qui aura reçu au fur et à mesure les éléments de preuve, aura jusqu’au 7 février pour y répondre. Par la suite, la Chambre rendra sa décision confirmant ou rejetant les charges dans une période de 60 jours suivant la réception des observations finales de la Défense.Les juges ont souligné que la présentation des éléments de preuve supplémentaires ne constitue pas une violation des droits de la Défense, la Défense disposant de suffisamment de temps pour préparer ses moyens de preuve.

Une telle situation s’était-elle déjà produite devant la CPI ?

Oui, en 2009, la Chambre préliminaire saisie de l’affaire Le Procureur c. Jean-Pierre Bemba Gombo, avait décidé d’ajourner l’audience de confirmation des charges et avait demandé au Procureur de reconsidérer les charges, notamment quant à la forme de responsabilité qu’aurait M. Bemba en rapport avec les crimes allégués. L’Accusation avait alors modifié les charges et la Chambre a, par la suite, confirmé les charges et renvoyé l’affaire en procès.

Puisque les juges estiment ne pas avoir suffisamment d’éléments de preuve pour confirmer les charges présentées par le Procureur, cela veut-il dire que le Procureur n’a pas bien fait son travail ?

L’audience de confirmation des charges n’est pas un procès. Son objectif étant de permettre aux juges de vérifier si le Procureur dispose de suffisamment de preuves qui justifient qu’un procès ait lieu. Le Procureur n’est donc pas dans l’obligation de présenter à la Chambre préliminaire tous les éléments de preuve à sa disposition, mais seulement ceux qui, selon lui, seraient suffisants pour convaincre les juges qu’il y a des motifs substantiels de croire que M. Gbagbo a commis les crimes allégués afin de renvoyer l’affaire en procès. Les juges de la Chambre préliminaire ont toutefois considéré que les éléments de preuve présentés n’étaient pas suffisants pour confirmer ou pour rejeter les charges et, en conséquence, ont demandé au Procureur de présenter des éléments supplémentaires.

Quand et comment s’était déroulée l’audience de confirmation des charges dans l’Affaire Le Procureur c. Laurent Gbagbo ?

Durant l’audience de confirmation des charges dans l’affaire Le Procureur c. Laurent Gbagbo, qui s’est tenue du 19 au 28 février 2013, l’Accusation et la Défense ont présenté leurs éléments de preuves devant la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale. Les représentants légaux des victimes ont également eu la possibilité de présenter des déclarations liminaires et de clôture. Par la suite, les parties et participants ont complété leurs présentations par des requêtes écrites. Une audience de confirmation des charges n’est ni un procès ni un début de procès. C’est une audience publique durant laquelle la Chambre préliminaire de la CPI examine s’il y a des preuves suffisantes pour renvoyer l’affaire en procès. Les juges de la Chambre préliminaire examinent les charges et décident si elles sont suffisamment étayées par les éléments de preuve. La Chambre préliminaire décide s’il y a lieu de tenir un procès devant une Chambre de première instance composée de trois autres juges ; elle ne statue pas sur l’innocence ou la culpabilité du suspect.

Qui sont les juges qui ont rendu cette décision sur la confirmation des charges et quelles options avaient-ils ?

C’est la Chambre préliminaire I de la CPI qui a rendu sa décision aujourd’hui, composée de la juge Silvia Fernández de Gurmendi (Argentine) juge présidente, du juge Hans-Peter Kaul (Allemagne) et de la juge Christine Van den Wyngaert (Belgique). Les juges de la CPI sont des personnes jouissant d'une haute considération morale, connues pour leur impartialité et leur intégrité, et réunissant les conditions requises dans leurs États respectifs pour l'exercice des plus hautes fonctions judiciaires. Tous ont une grande expérience, pertinente au regard de l'activité judiciaire de la Cour et une compétence reconnue en droit pénal et en procédure pénale. A l’issue de l’audience de confirmation des charges, la Chambre avait plusieurs options : Elle pouvait :

• Confirmer les charges, toutes ou une partie, pour lesquelles elle a conclu qu’il y a des preuves suffisantes, auquel cas l’affaire est renvoyée en jugement devant une Chambre de première instance pour le Procès ;

• Refuser de confirmer les charges et arrêter la procédure à l’encontre de Laurent Gbagbo ;

• Ajourner l’audience et demander au Procureur d’apporter des éléments de preuve supplémentaires ; ou, dans l’alternative, lui demander de modifier toute charge pour laquelle les éléments de preuve produits semblent établir qu’un autre crime que celui qui est reproché a été commis.

C’est cette troisième option que les juges ont décidé. Les deux parties à la procédure peuvent toutefois demander à la Chambre préliminaire l’autorisation d’interjeter appel contre la décision sur la confirmation des charges.

Pourquoi la décision sur la confirmation des charges a-t-elle été rendue en retard, comme certains disent ?

La décision rendue aujourd’hui par les juges n’est pas arrivée en retard. Selon les règles de procédure devant la CPI, le délai de 60 jours dont bénéficie la Chambre pour rendre sa décision, a commencé à courir à partir du premier jour ouvrable suivant le dépôt des observations écrites finales, d'où en pratique le fait que le délai a commencé à courir le 2 avril (premier jour ouvrable après le 28 mars), et donc la décision devait être rendue au plus tard le lundi 3 juin 2013, comme elle l’a été. Les juges ont minutieusement examiné les éléments présentés à l’oral et par écrit, par les parties et participants à l’affaire, et ont conclu qu’il était nécessaire de demander un complément d’information avant de prendre une décision sur la confirmation des charges.

Pourquoi la décision a-t-elle été adoptée avec une opinion dissidente ? Quel cela signifie t-il ? Que pense la juge qui a émis cette opinion dissidente ?

En l’absence d’un consensus, une Chambre préliminaire peut adopter sa décision à la majorité. Une opinion dissidente, donc ne concluant pas au même résultat, peut être attachée à la décision de la majorité. Celle-ci expose alors la position du juge, différente de celle de la majorité, mais elle n’a pas d’autorité judiciaire. En ce qui concerne la décision ajournant l’audience de confirmation des charges, Mme le juge Sylvia Fernandez de Gurmendi a adopté une opinion dissidente. En effet, l’opinion de Mme juge de Gurmendi diverge de l’opinion de la majorité sur plusieurs points qui ont amené la majorité à ajourner l’audience et à ne pas décider sur la confirmation des charges d’après les preuves déjà présentées.

Que va-t-il se passer pour Laurent Gbagbo ? Va t’il être libéré et rentrer en Côte d’Ivoire ou sera-t-il maintenu en détention?

Dans l’attente de la décision sur la confirmation des charges, les juges ont considéré qu’il est nécessaire de maintenir M. Gbagbo en détention à la CPI. Les juges sont tenus d’examiner, au moins tous les 120 jours, la question du maintien en détention des suspects.

Quelles conséquences cette décision a t’elle pour les victimes ? Cela veut-il dire que la Cour ne les considère pas comme de vraies victimes ?

Les juges n’ont ni confirmé ni rejeté les charges, mais ont décidé d’ajourner l’audience et de demander plus d’informations. L’affaire à l’encontre de Laurent Gbagbo reste ouverte et la participation des victimes continue à avoir lieu dans les mêmes conditions qu’avant.

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 11:47

A.J

 

Le 30 novembre 2011, furieux et choqué par le transfèrement du président Laurent Gbagbo à La Haye, nous avions publié l’article en dessous intitulé "Côte d’Ivoire – Alassane Ouatarra, chantre de la paix ou destructeur ?", pour fustiger ce comportement irrégulier de l’actuel président ivoirien Alassane Dramane Ouatarra. Les faits nous donnent aujourd’hui raison car, la CPI n’a pas le début du commencement d’une preuve contre l’ex président ivoirien. Alors, comment, alors qu’il y a un principe de droit universel "pas de preuve dont l’accusé est innocent", est-il encore embastillé ? La CPI est-elle une institution qui dit le droit et le viole ? Si le principal suspect est ainsi disculpé, qu’en est-il alors de tous les "lampistes" emprisonnés à tort en Côte d’Ivoire ?  

Laurent Gbagbo

Laurent Gbagbo

KORHOGO, Côte d’Ivoire – Même dans mes rêves les plus fous, je ne pensais pas un seul instant que le président ivoirien allait atteindre ce genre d’extrémité. C’est avec consternation que j’ai appris que l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, 66 ans, a quitté hier soir, mardi, sa Côte d’Ivoire natale pour être livré aux chiens de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Ceci dénote de l’inconsistance du président ivoirien Alassane Dramane Ouatarra qui n’a de démocrate que le nom et dont le discours ambivalent sur la paix est patent.

Comment finalement croire en la paix qu’il ne cesse de prôner…verbalement ? Comment accepter qu’il livre un homme, son compatriote, à la CPI si ce n’est qu’il a peur de lui ? Huit mois après les évènements qui avaient plongé la Côte d’Ivoire dans une crise meurtrière -cette dernière qu’il faut amputer aux deux camps-, un seul homme peut-il payer à lui tout seul cette dépression ?

M. Laurent Koudou Gbagbo, est donc poursuivi pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre…sans aucune preuve. Je suis consterné. Mais que fait-on alors des évènements de Doukoué ? Où sont les coupables ? Contrairement à toutes les critiques que j’avais formulé à l’encontre de cet homme, lui attribuer tous ces méfaits, c’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité. Comment alors espérer qu’une paix durable s’installe dans ce pays lorsqu’on sait ce dont la CPI, ce tribunal institué contre les Africains, est capable de faire ?

Peut-on amputer à ce seul homme, les 3.000 morts de la crise post-électorale ? Pire, cette pantalonnade intervient comme par hasard à une dizaine de jours des élections législatives du 11 décembre en Côte d’Ivoire. Mais, de quelle réconciliation parle-t-on ? Entre les "qui" ? Par cet acte, Alassane Ouatarra se disqualifie. Ce n’est ni un homme de paix ni un grand homme. On ne peut embastiller son principal adversaire et l’une des seules voix qui peut imposer la paix.

L’Afrique est encore une fois humiliée par l’un de ses fils. Ce dernier, Alassane Dramane Ouatarra, entrera dans l’histoire par les égouts. Pitoyable !

 

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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 17:49

Les juges ont ajourné la décision de confirmer ou non les charges de crimes contre l'humanité qui pèsent sur l'ancien président ivoirien.  

 

 

Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont besoin d'informations ou d'éléments de preuve supplémentaires de la part du procureur avant de décider de mener un éventuel procès contre l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a indiqué la Cour lundi. Les juges ont ajourné la décision de confirmer ou non les charges de crimes contre l'humanité qui pèsent sur M. Gbagbo et "demandent au procureur d'envisager de fournir des preuves supplémentaires ou de mener des enquêtes supplémentaires", a indiqué la CPI dans un communiqué. "La chambre a estimé que l'ensemble des preuves du procureur, bien qu'apparemment insuffisantes, ne semble pas manquer de pertinence et de valeur probante" et ne peut donc pas directement décider d'abandonner les poursuites, a précisé la même source.

Un nouveau calendrier a donc été établi par les juges, a souligné la CPI, ajoutant que le procureur devra remettre un document de charges complété avant le 15 novembre 2013. La défense aura, elle, jusqu'au 16 décembre 2013 pour réagir et présenter, si elle le souhaite, des éléments de preuve à décharge supplémentaires. Laurent Gbagbo, 68 ans, est soupçonné d'avoir fomenté un "plan" impliquant notamment la commission de meurtres et de viols afin de rester au pouvoir après l'élection de son rival Alassane Ouattara en 2010, certifiée par l'ONU. Premier ex-chef d'État remis à la CPI, Laurent Gbagbo est soupçonné d'être "coauteur indirect" de quatre chefs de crimes contre l'humanité commis pendant les violences post-électorales. Ce refus de quitter son poste après dix ans au pouvoir avait plongé la Côte d'Ivoire dans une violente crise, longue de quatre mois, qui a coûté la vie à près de 3 000 personnes.
               
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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 15:39
Sergei Razoumovski

Sergei Razoumovski

Le corps des volontaires en Europe de l’Est ayant attiré l’attention du monde, nous faisons un bref retour, dans la mesure où le sujet a particulièrement intéressé Moscou et ses alliés et que ce concept semble se concrétiser. Dans le même temps, l’initiative de l’ukrainien, le lieutenant-colonel Sergei Razoumovski, de créer un corps de volontaires en Europe de l’Est pour lutter contre les mercenaires islamistes en Syrie, a provoqué la panique parmi les gouvernements Est-européens mis et maintenus en place par les Etats-Unis.Lles réservistes, transformés en parias de la société dans leurs pays avec la ‘’démocratisation’’ à l’américaine, par un processus d’inversion de la hiérarchie des valeurs, ont maintenant la possibilité de prendre leur revanche, à leur manière, sur ceux qui ont détruit leurs vies et leurs carrières.

http://avicennesy.wordpress.com/2013/05/30/les-europeens-de-lest-partent-en-croisade-contre-les-extremistes-en-syrie/

Au-delà des allusions religieuses,les malheureux choisis par le colonel Razoumovski, les réservistes de l’Europe orientale ne sont ni des fanatiques orthodoxes, ni haineux envers l’islam. En revanche, ils détestent ceux qui ont vendu leur âme, leur foi et leurs pairs pour de l’argent. Pour eux, les forces du mal sont les mêmes pour toutes les religions du monde. Et en territoire de la Syrie, comme en Europe de l’Est, ces forces proviennent de la même source: les Etats-Unis et ses satellites occidentaux.

Si Bachar al-Assad donne son accord pour leur intervention dans la défense de la Syrie et les laisse utiliser les armes modernes fournies par la Russie, en une semaine, le pays serait nettoyé de ses mercenaires islamistes. Ceci pourrait sembler exagéré, mais, dans ce cas précis, ça ne l’est pas du tout. Bien que quantitativement, le rapport de force soit de 6/1 en faveur des mercenaires islamistes (100.000 moudjahidin contre 15-18000 réservistes est-européens), qualitativement, il est de 12/1 pour les réservistes de l’Europe de l’Est. Les moudjahidin recrutés pour servir les Américains en Syrie, sont quasi-analphabètes, n’ont aucune idée de la tactique et de la stratégie, et ont seulement appris à mener une guerre psychologique dont le sujet est la population syrienne. Leur seule capacité se réduit à la manipulation approximative de l’AK-47, du lance-grenades portatifs AG-7 et des explosifs artisanaux, devant lesquels les civils Syriens sont privés de tout moyen de défense.

L’autre facette de cette brigade de réservistes, c’est qu’elle réunit la crème des professionnels de tous horizons venant des forces armées de l’Europe de l’Est (armée de l’air, forces d’opérations spéciales, marine, infanterie de marines et armée de terre). Ils sont experts dans la conception et la mise en œuvre de la stratégie militaire, puisqu’ils sont diplômés des lycées militaires, des écoles d’officiers, ou de sous-officiers dans la catégorie des forces armées à laquelle ils appartiennent (la formation dure de 3 à 5 ans). Et 20% d’entre eux ont suivi une académie de commandement et d’état-major (de 2-3 ans) formant au commandement à l’échelon opérationnel et stratégique. En outre, les réservistes est-européens se sont qualifiés grâce à des cours sur les équipements de combat complexes de dernière génération, avec au moins une décennie d’expérience dans son fonctionnement et ont participé à d’innombrables exercices dans des conditions proches de celles du combat.

http://avicennesy.wordpress.com/2013/06/03/les-missiles-s-300-russes-et-la-neutralisation-de-la-suprematie-militaire-americaine/

Les réservistes est-européens, du point de vue doctrinaire, sont nettement supérieurs aux moudjahidine. Les mercenaires islamistes n’ont aucun respect pour les personnes, kidnappent des civils dans les pays occupés, pillent et assassinent des innocents. Alors que les réservistes ont été formés sur la base de la doctrine militaire de défense nationale du pays d’origine, où leur principale tâche était de protéger la population civile et les biens. Partout où ils lutteront, ce réflexe fonctionnera et la population civile y sera sensible dès le départ. Outre la supériorité en terme de qualification professionnelle, les réservistes supplantent les mercenaires en matière de motivation et de force morale.

Une confrontation militaire entre les deux forces ne peut avoir lieu qu’après que les réservistes aient assuré une nette supériorité technique et en agissant selon les règles de l’art militaire qu’ils auront eu soin d’imposer dès le premier instant. La situation pourrait être comparable à celle qu’on a vue en Afghanistan entre les talibans et les américains avec ses alliés. On se souvient que l’émir de Dubaï, le milliardaire Rachid Al Maktoum, l’un des principaux bailleurs de fonds de la coalition anti-syrienne a déclaré que les mercenaires islamiques ne se limiteraient pas seulement à la Syrie, que d’autres actions du même type sont déjà prévues dans d’autres pays du Moyen-Orient. Mais une fois les chiens de guerre est-européens lâchés, ces derniers ne vont pas en rester là. Ils poursuivront les mercenaires payés par les Américains et leurs riches serviteurs du Golfe, dans tout pays dans lequel la Maison Blanche va avoir un intérêt à les envoyer pour déclencher un nouveau «printemps arabe» comme celui de la Syrie. Pour ceux qui ne connaissent pas encore les possibilités qu’un professionnel peut tirer des armes de pointe actuelles, je recommande le lien ci-dessous:

http://avicennesy.wordpress.com/2013/05/29/la-vraie-bataille-pour-la-syrie-celle-dont-les-medias-ne-vous-parleront-jamais

Qu’est-ce qui motive ces réservistes de l’Europe de l’Est pour combattre les mercenaires Américains en Syrie ? Au cours des 23 dernières années, depuis qu’ils ont remporté la guerre froide, les Américains avec leurs satellites européens de l’ouest (qui détestent tous ceux qui essaient d’être indépendants mais qu’ils ne pouvaient pas détruire), sont allés piller les ressources des anciens états membres du Pacte de Varsovie, des anciennes républiques soviétiques et des états qui formaient la Yougoslavie. La méthode utilisée est celle de la soi-disant privatisation, à travers laquelle 70% des entreprises appartenant à l’Etat ont été transférés, presque gratuitement, à des entreprises aux États-Unis et dans certains pays européens. Par exemple, la Roumanie a perdu en aliénant, presque pour rien, la société d’état Petrom à l’entreprise d’état autrichienne OMV (20 fois moins), pour environ 30-50 milliards d’euros, composée de: 2 raffineries de taille moyenne, une usine d’engrais chimique , 600 stations-service, 15.000 km de conduits de pétrole et de gaz, 145 dépôts de carburant, des milliers de citernes et de wagons-citernes. Par ailleurs, OMV a reçu du gouvernement roumain les champs de pétrole de Petrom en Roumanie, au Kazakhstan, en Iran et en Inde, avec des réserves estimées à 2 milliards de barils.

Après les privatisations, de grandes entreprises publiques dans l’industrie lourde, l’industrie textile, l’industrie alimentaire, les transports et l’agriculture, les installations de production ont été démantelées, vendues sous forme de ferraille, expédiées à l’Ouest et réaménagées pour le bénéfice des nouveaux propriétaires. Tout étudiant en économie apprend qu’en abolissant l’industrie de la transformation de ses propres ressources naturelles, l’économie des anciens pays communistes n’a pas pu se développer et a fini par disparaître. Après les privatisations, les ressources naturelles se retrouvèrent donc automatiquement comme propriété des entreprises occidentales. Suite à cette vaste escroquerie, la majeure partie de la main-d’œuvre qualifiée en provenance d’Europe de l’Est, composée de centaines de milliers de spécialistes de haut niveau dans chaque pays, âgés entre 35 et 50 ans, fut envoyée au chômage de longue durée.

Quiconque a suivi la guerre civile qui se déroule pour la «démocratisation» de la Syrie, a noté qu’après la conquête des centres peuplés ayant une forte zone industrialisée, la principale préoccupation des mercenaires étrangers était de démanteler les installations, de dévaliser des banques, des magasins d’alimentation et de matières premières, pour tout transporter en Turquie pour le vendre. Signe que leurs patrons, qui les ont envoyés se battre en Syrie, leur ont déjà montré comment traiter les biens et propriétés du peuple syrien, tout comme ils avaient procédé avec les malheureux peuples de l’ Europe de l’Est.

Avec cela comme principe directeur, les Etats-Unis ont travaillé au démantèlement des armées de l’Europe de l’Est, par la réduction de la structure défensive à 25% de ce qu’elle était dans les années 90. Etaient touchées en particulier les unités équipées de la technologie la plus moderne de l’époque (destinées à la défense des pays contre les agressions extérieures). Sans outil de travail, des professionnels des armées de l’Europe de l’Est, soit près de 100.000 officiers et sous-officiers, se retrouvent chômeurs.

Ceci est arrivé dans les Etats d’Europe de l’Est, sous la direction des services de renseignement nationaux (subordonnés aux Etats-Unis depuis la tombée du rideau de fer), de la justice et de la police. L’objectif est d’appauvrir la population locale et de maintenir son moral au plus bas, la garder soumise et incapable de réagir aux abus américains. C’est comme la société décrite par Orwell : les gens sont un troupeau de moutons mené par des porcs. Les porcs ont leurs chiens soldats dont la mission est de garder le troupeau sous contrôle. Récemment ont été ajoutés les loups islamistes, création de la guerre mondiale contre le terrorisme, inventée par les américains, visant à toujours garder les moutons effrayés et les convaincre de rester tranquille, de ne jamais quitter le troupeau et d’éliminer toute idée de rébellion contre l’exploitation des porcs.

Par Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.

Traduction : Avic

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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 15:36

 

Avion abattuPourquoi les États-Unis, Israël et l’UE ont-ils réagi si violemment au sujet de la livraison par la Russie des missiles S-300 à la Syrie? En fait, une ou plusieurs batteries de missiles anti-aériens ne peuvent rien changer quant au déroulement de la guerre civile en Syrie. Surtout avec la décision de l’UE, la Grande-Bretagne, la France et d’autres pays occidentaux membres de l’OTAN de fournir aux rebelles armés syriens des systèmes d’armes similaires. Alors, pourquoi Les Russes ne veulent-ils, en aucun cas, renoncer à armer l’Armée Syrienne avec des S-300 ?

Pour comprendre ce que cette livraison d’armes signifie pour les occidentaux, il faut préciser que le secret du succès des campagnes militaires des États-Unis et d’Israël au cours des 20 dernières années, a été fondée sur la possession et l’utilisation d’un antidote universel appelé ESM / ELINT (électronic Support Measures). Ce type d’équipement permet l’enregistrement et l’analyse des émissions des radars de détection et de contrôle des systèmes d’armes de l’ennemi et de les neutraliser par brouillage. Cela permet ainsi à leur propre aviation un maximum de liberté d’action et la possibilité d’effectuer, sans pertes, toutes les missions de frappes sur des cibles air, mer et terre.

L’élément nouveau dans le scénario classique des occidentaux, c’est que la Russie a fourni à l’armée syrienne les lanceurs de missile S-300 dotés d’un système très complexe intégrant le C4I pouvant détecter les cibles, avec une gestion automatisée de feu. Avant de servir au lancement et au guidage de missiles S-300, le système assure une surveillance efficace de l’espace aérien syrien et au-delà ses frontières par un réseau de radars fixes de basse fréquence de dernière génération, résistant au brouillage et aux attaques de missiles antiradar

(http://www.ausairpower.net/APA-Rus-Low-Band-Radars.html#mozTocId555292).

A cela s’ajoute un réseau supplémentaire de radars mobiles, du type 1L119-Nebo, fonctionnant dans la bande de fréquence VHF.

(http://www.ausairpower.net/APA-Nebo-SVU-Analysis.html)

En plus de ces deux réseaux automatisés de surveillance de l’espace aérien, s’ajoute un autre élément destiné à la détection, la poursuite et l’attaque de toute source de brouillage ESM / ELINT des occidentaux (électronic Support Measures) monté sur des avions ou sur des navires de guerre.

(http://www.ausairpower.net/APA-Warpac-Rus-PLA-ESM.html).

En pratique, avec l’exportation croissante ces nouveaux systèmes d’armes dans le monde par la Russie, les Etats-Unis, ses alliés de l’OTAN et Israël ne pourront plus imposer de soi-disant « zone d’exclusion aérienne » comme ils l’ont fait en Yougoslavie, en Irak et en Libye. Ils ne pourront pas plus prendre le risque d’une invasion terrestre avec utilisation de la flotte militaire et de l’infanterie de marines.

Comment les Russes ont-ils réussi à concevoir et à fabriquer ce type de technologie, dans les conditions de l’effondrement de l’URSS et de déclin économique, alors que l’avantage technologique détenue par les États-Unis face à la Russie, a permis à l’Armée américaine de mener avec succès des guerres en Yougoslavie, en Irak, et en Afghanistan contre des armées équipés de matériel de guerre Soviétique? Quel pouvait être l’élément qui conférait à l’armement américain une telle suprématie ? La réponse est : le C4I (Command, Control, Communications, Computers, and Intelligence).

C4I est un concept moderne, le seul moyen actuel pour multiplier jusqu’à 10 fois la mobilité, la vitesse de réaction, l’efficacité et la précision technique dans les guerres conventionnelles, basé sur l’utilisation extensive de la dernière génération de microprocesseur et de matériel de communication, intégrant des capteurs de détection et de guidage des armes. Pour rattraper les Américains, la Russie a mis en place une agence de recherche pour la défense similaire à Defense Advanced Research Projects du Pentagone (DARPA, créé en 1958 suite au lancement du satellite Spoutnik par l’Union soviétique), qui s’occupe de la recherche sur les risques scientifiques, et la recherche et développements sur les dernières découvertes pour l’industrie militaire Russie.

Si on examine attentivement comment, le 27 Mars 1999, a été abattu un avion « furtif » américain F-117 à Budjanovci en Yougoslavie par le système S-125 (Neva / Petchora), on constate que l’Agence russe de recherche pour la Défense a trouvé et mis en œuvre une solution technique de détection et de destruction de ce type d’appareils et des missiles de croisière. Mais pour atteindre les performances technologiques des Etats-Unis, il faudra attendre 2008, lors de la guerre avec la Géorgie. Avant le conflit, l’armée géorgienne avait reçu, de la société américaine L-3 GCS (Leader du marché des équipements électroniques miniaturisés) et des israéliens, les systèmes C4I les plus modernes. Au lendemain de la guerre de 2008, l’armée russe a mis la main sur une grande partie des équipements C4I détenus par l’armée géorgienne, puis les a analysés, copiés et multipliés. Les composants high-tech qui en ont résulté furent largement intégrés dans la production des nouveaux systèmes d’armes ou dans la modernisation de celles déjà existantes.

Le système modulaire C4I permet la création de réseaux tactiques de communication par l’intégration dans une plateforme telle qu’un véhicule militaire en mouvement. Il permet l’affichage et la mise à jour automatiquement de la situation tactique sur consoles avec des cartes numériques, la gestion des contrôles, les rapports de combats et la situation de la logistique (les besoins en munitions, carburant, etc), ou de surveiller l’état de préparation et de fonctionnement des systèmes d’armement. Le système C4I permet, également, d’assurer la collecte, la transmission par satellite et l’analyse des Informations au format standard de l’OTAN en temps réel grâce à des capteurs placés aux avant-postes en première ligne, et grâce aux systèmes AGS (Alliance Ground Surveillance), destinés à l’observation / suivi électronique du terrain par des moyens satellitaires et de drones performant. Toutes les informations sont dirigées vers le poste de commandement mobile au niveau de la compagnie, du bataillon ou de la brigade. Ainsi, il est possible de connaître la situation sur le plan tactique, la gestion du champ de bataille, de faciliter la prise de décision par le commandement.

C4I permet aussi la transmission et la réception audio et vidéo avec un équipement sans fil, dans des conditions sécurisées, une grande quantité de données à haut débit telles que la voix et des données numériques, en présence de brouillage. Ses éléments disposent d’installations de mémoire, accèdent à leurs propres serveurs gérés par de puissants processeurs de dernière génération, et couvrent le spectre entier des fréquences, et sont sécurisés par un cryptage numérique.

Par Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.

Traduction : Avic

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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 14:13

A.J

 

 

 

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Soutiens-gorges, petites-culottes, treillis, strings, brodequins, homosexuelles ou le cocktail explosif qui fâche Tsahal, l’armée israélienne. Cinq jeunes recrues se sont déshabillées. "La situation est contraire aux valeurs de l’armée israélienne" a déclaré un haut gradé. Les 5 jeunes femmes ont été sanctionnées.  

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