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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 07:00

Et si la chute de la Tunisie était un objectif pour détruire la Libye ?
Ce document vidéo de est d’une importance capitale pour ceux qui n’ont pas encore compris les "révolutions" arabes. On se demande alors si la Tunisie n’était pas la victime collatérale d’un plan néocolonialiste beaucoup plus large.
  

Fin 2008, un accord entre la North Global Oil And Gas Compagny – dont le patron est Ziad Takieddine, agissant au nom de la Libye- et le géant Total, portant sur l’exploitation du gisement pétrolier libyen NC7. Ce devait être sans doute l’une des promesses de Kadhafi à Sarkozy, à la suite de la visite du guide libyen en France en décembre 2007. Le contrat a été signé entre Total et la North Global Oil And Gas Compagny, qui cède au groupe français 100% de ses droits d’exploitation pour un montant de 140 millions de dollars.

Cheikh Hamad a convaincu Sarkozy de faire la guerre contre la Libye

Mais dès 2009, le Qatar s’ingère dans cet accord bilatéral entre la France et la Libye. Autrement dit, ce que cet émirat s’est vu refuser par Kadhafi, il va essayer de l’obtenir par « l’ami » Sarkozy, via le groupe Total. Avec ses pratiques mafieuses et faisant intervenir ses réseaux d'influence et de corruption, le Qatar va réussir à racheter à Total une partie des droits d’exploitation du gisement libyen NC7. Furieux en l’apprenant, Kadhafi menace de rompre tout accord avec Total. C’est à partir de ce moment-là que Sarkozy, sous l’influence pernicieuse de son bien généreux ami cheikh Hamad, va penser à la déstabilisation du colonel Kadhafi, comme au bon vieux temps des « révolutions » et des coups d’Etat en Afrique. La France sarkozienne venait justement de réussir son intervention « humanitaire » en Côte d’Ivoire, pour déloger Laurent Gbagbo et imposer Ouattara. Selon Ziad Takieddine, « C’est l’émir du Qatar qui a poussé Sarkozy à faire la guerre contre la Libye » Tunisie-Secret

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 06:32

© ap.

Des vies et des familles brisées, voilà la réalité vécue par de nombreux Grecs car la crise économique a des conséquences de plus en plus dramatiques sur leur quotidien. Certains parents se voient dans l'obligation d'abandonner leurs enfants dans des orphelinats afin que ceux-ci puissent manger à leur faim.

© ap.© epa.© afp.© afp.© reuters.

Un bâtiment en briques rouges dans une banlieue riche d'Athènes. Ce foyer accueille des enfants qui ne sont pourtant pas orphelins. Ils sont les victimes oubliées de la crise de l'euro, certainement ceux qui payent le plus lourd fardeau, déposés là par leurs parents qui ne parviennent plus à les nourrir. Ils sont des dizaines dans le même cas, placés dans des orphelinats pour des raisons économiques.

D'après cet organisme de bienfaisance, 80 des 100 enfants qui sont logés et nourris y ont été déposés parce que leurs familles ne peuvent plus subvenir à leurs besoins faute de travail. Du coup, la seule solution qui s'offre à eux est de déposer leur progéniture aux organismes de bienfaisance, le coeur brisé, mais l'estomac rempli.

Sans le sou
Il faut dire que près d'un tiers des adultes sont au chômage dans le pays, mais même ceux qui ont encore du travail ont du mal à survivre. Les salaires du secteur privé ont chuté de 30% en quatre ans et de nouvelles taxes ont été imposées. Une impasse financière pour de nombreuses familles qui ne peuvent plus acheter de nourriture. D'ailleurs, les cours de gymnastique ne se donnent plus car les élèves sont sous-alimentés et ils sont nombreux à chercher dans les poubelles pour trouver de quoi remplir leur ventre affamé.

"Ces situations sont tellement traumatisantes pour les familles. Nous avions l'habitude d'avoir des gens avec un niveau économique plus faible, mais maintenant nous en voyons arriver d'autres qui ont perdu leur emploi et n'ont nulle part où aller" confie Tania Schiza, travailleuse sociale. "On a pu voir un changement majeur dans la société grecque au cours des trois dernières années", explique Pavlos Salihos, enseignant et psychologue au sein de SOS Village d'Enfants à Vari. "Nous n'avions jamais de cas comme ça auparavant, c'était juste des problèmes sociaux, mais pas d'une telle ampleur".

Survivre
Certains enfants arrivent en si mauvais état qu'ils peuvent à peine parler. D'après une école, un jeune sur six souffre de malnutrition. Un organisme de santé publique estime que les niveaux de sécurité alimentaire en Grèce ont chuté plus bas que ceux de certains pays africains.

Les taux de suicide et les problèmes de santé mentale à tout âge ont fortement augmenté au cours des trois dernières années. Pour compliquer les choses, il est de plus en plus difficile pour les organismes de bienfaisance à court d'argent de garder ces centres ouverts.

"Les mentalités ont changé et une nouvelle solidarité s'est installée. Mais si cette crise continue encore, comment serons-nous en mesure de prendre soin de tous les Grecs? C'est une question que beaucoup se demandent, en particulier les parents".

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 06:26

Le cheikh Ahmad al-Assir a attaqué dimanche 23 juin 2013 un barrage de l’armée libanaise après l’interpellation d’un de ses lieutenants, Fadi Beirouti, qui se promenait en convoi armé. Les partisans du cheikh ont tué trois soldats libanais, dont un officier.

Réagissant sans attendre, les Forces spéciales libanaises sont intervenues. Elles ont poursuivi le groupe armé jusqu’à la mosquée Bilal Ben Rabah à Abra (2 km de Sidon) qui sert de quartier général au cheikh, et l’ont assiégée.

Durant les combats, cheikh Ahmad al-Assir a envoyé par téléphone portable un appel à ses partisans à déserter l’armée et à le rejoindre.

Plus d’une trentaine de personnes seraient décédées durant les combats à l’arme lourde. Le cheikh se serait enfui dans une ambulance, avant de reprendre le combat un peu plus loin.

Tout le pays était devant sa télévision à suivre les « événements » ce dimanche. Répondant à l’appel du cheikh, des salafistes palestiniens de Sidon sont intervenus, l’armée les a encerclés et a commencé à les bombarder. Au même moment, des troubles éclataient à Tripoli.

Cheikh Ahmad al-Assir est un ancien joueur de tabla. Depuis le début de la crise syrienne, il est devenu cheikh avec le puissant soutien financier du Qatar. Il est rapidement devenu célèbre par ses provocations contre le Hezbollah chiite. En novembre 2012 et en juin 2013 des accrochages entre ses partisans et des membres du mouvement de résistance avaient fait quatre morts. L’armée s’était vu interdire par le président Michel Sleiman d’intervenir tant qu’elle n’était pas directement menacée.

Tout au long de l’après-midi, les leaders politiques étaient injoignables, attendant d’observer la tournure des combats. Cependant, l’ancien Premier ministre Najib Mikati dénonçait l’intervention de l’armée et tentait de faire pression pour obtenir son retrait.

Ces événements interviennent alors que l’émir de Qatar et son Premier ministre ont été contraints par les États-Unis de céder dans un mois le trône de l’émirat au prince Tamim. Or, c’est l’émir qui avait investi au pouvoir le président Michel Sleiman, pourtant la constitution libanaise interdit aux anciens chefs d’état-major de se faire directement élire présidents.

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 05:59

Blaise Compaoré

L’actualité Malienne, portant sur la conclusion de l’accord entre le gouvernement et la rébellion du Mouvement de Libération de l’Azawad (MLNA) parrainée par la France, avec comme tête de pont le même Blaise Compaoré du Burkina Faso, permet de faire aisément une analyse comparée de ces rébellions ivoirienne et malienne. Ainsi apparaitra-t-il clairement que le chien ne chance pas sa façon de s’asseoir.

Il faut avant tout rappeler que cette rébellion malienne a vu le jour, suite aux attaques de Sarkozy, le Criminel-Bourreau, contre les Présidents autonomistes et africanistes Gbagbo et Kadhafi. Pour atteindre ses objectifs de déstabilisation de ces régimes, ce scélérat à utilisé des nationaux acquis aux thèses de néo colonisation française concrétisées par la Françafrique.

Ainsi furent levées des rebellions fantoches dans ces deux pays. Si celle menée contre le démocrate et paisible Gbagbo, conduit par le Mouvement Patriotique (à la vérité plutôt néo colonialiste) de Côte d’Ivoire (MPCI) se démultiplia, avec le concours de la France, masquée temporairement, pour donner naissance aux MPIGO, MJP et dura dix longues années, celle suscitée contre le panafricaniste Kadhafi verra le soutien public et actif de Sarkozy aidé par la fameuse OTAN qui livrera au régime libyen une guerre ouverte et totale.

Dans ces deux pays, la France a massacré de nombreux nationaux, pour imposer ses rebelles au pouvoir.
C’est indéniablement ce même schéma qui se prépare pour le Mali.

En effet, ce sont les soldats français de la force Licorne qui ont empêché les forces armées nationales de Côte d’Ivoire (CI) de reprendre Bouaké en 2002 et en 2004. Ceux-ci ont armé les rebelles ivoiriens, détruit injustement au sol les aéronefs de ce pays pour se donner un avantage indéniable sur l’armée nationale ivoirienne.

Si, aujourd’hui, Kidal, une ville du Nord-Mali interdite aux soldats de ce pays mais curieusement ouverte aux forces françaises qui y paradent avec les rebelles du MNLA, jour et nuit, est encore aux mains de la rébellion malienne, c’est selon le désir et le plan de la France de faire la part belle à la rébellion pour augmenter vis-à-vis de l’état malien son pouvoir de négociation. Il s’agit d’imposer les vues françaises dans cette guerre qui est, à la vérité, une guerre franco-malienne, par rebelles fantoches interposés car la France est ce pays lâche qui crée et exploite à fond les quelques divergences des politiciens africains et qui continue de tuer impunément d’innocentes populations africaines au vu et au su de la CPI. Il apparait clairement que la fonction de cette structure judiciaire n’est pas de prévenir les crimes mais plutôt de préserver les intérêts égoïstes des puissances occidentales.

Il s’agit pour cette France de diviser pour toujours régner et piller allègrement les richesses africaines. Qu’importe les milliers de morts qui peuvent en découler! Ce fut ainsi le cas au Biafra, en Angola, au Libéria, en CI…et aujourd’hui encore en Syrie.

Evidemment et comme toujours, les médias habitués aux mensonges (France 24, en réalité Mensonges 24, RFI( Radio Foutaises Internationales), avec leurs soi disant spécialistes des affaires africaines et beaucoup d’autres encore qui excellent dans les montages grossiers et grotesques) seront sollicités pour préparer et rendre digestes pour les communautés française et internationale, les rébellions et guerres à venir. Une fois installées, ces rébellions seront condamnées du bout des lèvres par le Quai d’Orsay, véritable maître d’œuvre de ces terroristes que la France pourchassent sur son territoire mais encense et entretient contre des pays étrangers. N’est-ce pas le cas encore aujourd’hui avec Al-Qaïda qu’elle soutient en Syrie?

A la vérité, la France de Hollande ne fait que continuer le plan de déstabilisation du Mali, conçu par le Criminel-Bourreau Sarkozy. Après avoir utilisé la force, pour chasser ATT du pouvoir et installer la rébellion au Nord-Mali, pour diviser demain ce pays, elle utilise maintenant la voie de la diplomatie biaisée et corrompue pour imposer par le chantage exercé sur les Chefs d’Etat qu’elle mandate en vue de «régler» à son profit ces conflits qu’elle aura elle-même créés. Pour preuve, c’est toujours le même médiateur, en réalité l’homme-orchestre de ces rébellions et coups d’état fomentés par la France, qui est choisi pour défendre ses intérêts dans ces conflits; voilà un criminel notoire que la France veut imposer comme sage aux yeux des africains! Nauséeux tout cela !

Ce monsieur se complait dans cette situation pour combler l’extrême pauvreté de son pays et tirer profit des rébellions suscitées chez ses voisins. C’est ainsi que le Burkina Faso est devenu exportateur de matières premières agricoles qui ne poussent nullement et nul part sur son sol. Il saura encore tirer profit des richesses du Mali durant tout le temps que sera entretenue cette rébellion. Pour la France et Compaoré, il y a de quoi faire durer ce conflit, comme ce fut le cas en CI, pour gagner davantage de miettes tombées de la table du Roi France.
Que ce Président burkinabè sache bien qu’un jour, très proche d’ailleurs, les fruits amers de ces actes macabres et criminels semés par les rébellions ivoirienne et malienne l’emporteront.

Le peuple burkinabè, ses responsables traditionnels et religieux, demeurés silencieux devant ces agissements criminels, ne seront pas épargnés par la colère de Dieu. Les maliens n’ont-ils pas ri de la crise ivoirienne hier? Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera. Cette vérité biblique s’appliquera sûrement à la France et au Burkina-Faso, maîtres d’ouvrage et d’œuvre des rébellions curieusement similaires en CI et au Mali.
Que L’Eternel, le Dieu de Justice et de Paix, donne une longue vie aux patriotes africains pour voir la fin de ces interminables films d’horreur et permettre aux pays du continent de prendre en main leur propre destin.

NANWOULET G. Simone

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 05:52

Paul Kagame

L'UE mise en cause: « Europe, crimes et censure au Congo »

« Je ne comprenais pas pourquoi l’Europe, qui prône la défense des droits humains et de la démocratie, s’accommode tant du trucage des élections au Rwanda et en RDC et de la violation des droits de la personne dans ces deux pays. Je m’étonnais aussi du silence persistant en Europe sur le harcèlement des militants des droits humains et leur assassinat tant au Rwanda qu’en RDC. J’ai donc décidé d’enquêter dans « l’arrière-cuisine » de la diplomatie européenne »
- Charles Onana

« Pour les dirigeants de Bruxelles, les millions de morts du Congo ont nécessairement moins d’importance que les « 800.000 » victimes tutsi du Rwanda. Ces victimes congolaises ont d’autant moins d’importance que leurs bourreaux sont précisément des rebelles tutsi du Rwanda. C’est ce parti pris obscène qui choque aussi les Congolais. Une victime quelle que soit son origine ethnique, son appartenance religieuse ou sa couleur mérite d’être considérée et respectée. Ce n’est pas le cas actuellement dans les Grands Lacs. Les victimes congolaises et hutu ne sont pas traitées à égalité avec les victimes tutsi, et ce, depuis bientôt vingt ans. Cela est inacceptable, pervers et dangereux pour l’avenir et pour l’histoire. Le comportement des dirigeants européens et celui des organisations internationales est, dans cette tragédie, contraire aux principes d’équité, d’impartialité et d’égalité de traitement ». - Charles Onana

Retour sur la crise du Congo et de la région des grand lacs, et sur le régime Kagame qui en est l’acteur majeur, avec le livre de Charles Onana, journaliste d’investigation franco-camerounais.

A partir des notes internes du Conseil de l’Europe, des rapports restreints de la Commission Européenne et des confidences de diplomates et de hauts fonctionnaires européens, Charles Onana dans son livre EUROPE, CRIMES ET CENSURE AU CONGO (Editions Duboiris) apporte de nombreuses preuves sur la bienveillance des institutions européennes à l’égard du régime de Paul Kagame dans ses actions criminelles en RDCongo.

Sujets traités : Congo, Rwanda, régime Kagame, régime Kabila, idéologie de l’UE, politique extérieure de l’UE, géopolitique des Grand Lacs

Dans ce livre riche en révélations et documents inédits, on découvre notamment :

-· Comment Joseph Kabila a été imposé à la tête de la République Démocratique du Congo (RDC) en 2006 par George Bush et de Jacques Chirac au moyen d’élections truquées et financées par l’Union Européenne (UE) ;
· que la condition exigée à Joseph Kabila pour rester au pouvoir était qu’il se taise sur les incursions rwandaises à l’Est de la RDC et sur les atrocités commises par les hommes de Kagame ;

-· que malgré la multiplication des rapports internes attestant clairement de la présence des soldats rwandais à l’Est de la RDC, l’UE nie officiellement l’invasion du Congo par le Rwanda et censure tout discours mettant en cause Paul Kagame et ses hommes ;

-· que l’Union Européenne a dépensé plusieurs millions d’ euros pour bâtir une armée congolaise avec des truands, des violeurs et des criminels contre l’Humanité, malgré les inquiétudes de certains hauts fonctionnaires sur ce « brassage » périlleux.

Au terme de cette enquête délicate et dérangeante, qui nous mène des bureaux feutrés de Bruxelles, où l’on étouffe surtout les scrupules, aux dangereuses forêts de l’Est du Congo peuplées de réfugiés, de tortionnaires, d’enfants-soldats et de chercheurs de coltan, en passant par les salles de réunion de l’ONU, on mesure à quel point l’écart est grand entre les valeurs proclamées par l’Union Européenne et la réalité de ses interventions sur le terrain. Un tableau terrifiant qui met à mal le prestige des institutions européennes, qui pose questions sur l’idéologie de l’UE et qui peut légitimement inquiéter le contribuable européen quant au bien-fondé et aux véritables objectifs de la diplomatie de Bruxelles en Afrique et au Congo.

« L'Union Europeenne censure l'implication du Rwanda dans la crise congolaise »

Paul KagameLors d’une interview exclusive accordée à JamboNews à Bruxelles (*), Charles Onana, a répondu aux questions autour de son nouveau livre consacré à la RDC. Il a notamment évoqué le rôle du Rwanda dans la crise congolaise ainsi que le silence de l’Union européenne au vu de tous les épisodes tragiques observés en République démocratique du Congo depuis le début des hostilités en 1996.

Charles Onana a confié les motivations qui l’ont poussé à écrire cet ouvrage qui fait couler beaucoup d’encre depuis sa sortie sur le marché du livre. Selon ses propres dires, son livre part d’une constatation simple selon laquelle l’Union européenne parle moins de l’implication du Rwanda dans les conflits armés qui secouent le Congo. Tout récemment, suite aux rapports des experts de l’ONU accusant le Rwanda de soutenir des rebellions en RDC, Charles Onana dit avoir constaté que le discours de l’Union européenne ménageait beaucoup Kigali et l’épargnait d’une interpellation directe sur son rôle dans la déstabilisation de la RDC. « C’est la raison pour laquelle j’ai enquêté sur les processus de décision au sein de l’Union européenne. Qui influence qui et dans quel but ? » a t-il notamment déclaré.

Dans le cadre de ses investigations, Charles Onana confie avoir obtenu plusieurs documents tenus secrets des institutions européennes, documents parfois issus des rapports des envoyés spéciaux de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs. Sans doute des pièces à conviction. « En effet, ces documents n’étaient pas destinés à être rendu public. En ayant ces documents, j’ai pu reconstituer les pièces manquantes du puzzle. En outre, les témoignages des diplomates m’ont aidé », a indiqué Charles Onana. Ce dernier a également révélé l’échange qui a eu lieu en 2003 entre le président de la RDC Joseph Kabila et Javier Solana, Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union européenne.

Selon Charles Onana, Joseph Kabila avait écrit à Javier Solana pour mettre en place une police intégrée en vue d’assurer la sécurité du processus électoral en RDC. Onana déplore que cette initiative ne fût guère pour l’intérêt de la population congolaise. Décriant par ailleurs la passivité et l’incompétence de Joseph Kabila, Charles Onana a affirmé que le président congolais est une émanation de l’AFDL et du Rwanda.

« Le Rwanda de Kagame est devenu l'avocat de la recolonisation de l'Afrique »

Charles Onana n’a pas non plus eu des mots tendres envers le régime de Paul Kagame. « Kagame mène une guerre économique au Congo. Aujourd’hui, on a la démonstration de cette assertion. Depuis longtemps, les gens avaient sous-estimé le rôle du Rwanda comme un sous-traitant des multinationales. Le Rwanda de Kagame est devenu l’avocat de la recolonisation de l’Afrique », déclare Charles Onana.

Charles Onana soutient que le Rwanda a des agents et des lobbies très actifs au sein des institutions européennes parmi lesquels, le non moins influent Louis Michel – leader libéral belge, ancien ministre et commissaire européen -, initiateur du groupe « les amis du Rwanda » au sein du parlement européen, pour vous dire le travail abattu en coulisses.

Dans une autre interview au journaliste Robert KONGO (**), Onana revient sur « Le rôle de Louis Michel, ancien ministre et commissaire européen », « majeur dans cette action de lobbying». Ces dernières années, ses prises de position aussi bien au sénat belge qu’au sein de la commission européenne ont été déterminantes. Par exemple, il s’est opposé à la proposition d’un diplomate allemand qui demandait l’adoption de sanctions économiques contre le Rwanda après la publication des rapports de l’ONU prouvant l’implication des troupes rwandaises dans le pillage et la déstabilisation de la RDC. Louis Michel a considéré qu’envisager des sanctions contre le Rwanda serait contre productif. Pour lui, « Kagame est un visionnaire » et son pays serait un « pôle de stabilité » dans les Grands Lacs. Louis Michel a ouvertement pris fait et cause pour le régime dictatorial de Kagame et s’échine à le défendre coûte que coûte au sein des institutions de Bruxelles ».

« Les compte-rendus du sénat belge sont à ce sujet édifiant, rappelle Onana. On y découvre un Louis Michel agissant et parlant non pas comme un ministre belge mais plutôt comme « un militant rwandais » plaidant la cause de son « visionnaire » de Kigali. Il a même osé créer une association des amis du Rwanda au lendemain de la publication du rapport mapping de l’ONU en 2010. Il était partout, courant et transpirant pour un utopique « dialogue entre Kinshasa et Kigali ». L’impartialité de cet ancien commissaire européen n’a jamais été de mise dans la crise des Grands Lacs. »

Repression et fraude électorale au Congo: le role honteux de l'UE

Sans toutefois entrer en profondeur sur la notion de stabilité, Onana justifie le soutien indéfectible de l’Union Européenne au Rwanda par la garantie qu’il offre sur la stabilité de leurs intérêts dans cette région. Raison pour laquelle selon lui, l’UE continue de se voiler la face sur la situation dans la région des Grands-Lacs. Malgré les violations des droits de l’Homme au Rwanda, l’Union européenne continue toujours à apporter son soutien à ce régime dictatorial. Eu égard à ce qui précède, l’UE ne respecte donc pas ses propres principes, a conclu Charles Onana.

Onana donne l’exemple de la participation de l’UE dans la répression et le truquage des élections au Congo : « le chef de la diplomatie européenne (Javier Solana) et Joseph Kabila ont eu plusieurs échanges téléphoniques et épistolaires. Le président congolais lui a adressé une requête le 20 octobre 2003, dans laquelle il demandait la création d’une unité de police intégrée chargée d’assurer la sécurité des institutions de la transition en RDC. Ce dispositif sera effectivement mis en place, appuyé et supervisé par EUPOL (la Mission Européenne de Police). Il aura pour objectif d’assurer la sécurité des bureaux de vote, la protection des urnes et celle des membres de la commission électorale indépendante.

En réalité, l’unité de police intégrée a servi à empêcher toute contestation des Congolais à la suite d’un scrutin qui devait donner Joseph Kabila gagnant. Celui-ci était, en effet, déjà soutenu et désigné par les Etats-Unis avant le scrutin. La demande de protection du processus électoral va également s’étendre au plan militaire. C’est ainsi qu’en 2006, Solana écrit à Kabila pour le rassurer de la possibilité d’un déploiement d’une force de l’Union Européenne en RDC dans le cadre des élections. Joseph Kabila répond immédiatement dans une lettre du 19 mai 2006 par laquelle il le remercie de cette initiative. Le chef de l’Etat congolais a donc pu ainsi bénéficier du soutien des Etats-Unis, des Nations Unies et de l’Union Européenne pour accéder au pouvoir. »

Un livre dérangeant donc sur un dossier soigneusement occulté à Bruxelles et New-York. Qui rejoint les préoccupations d’EODE sur le double langage des institutions européennes.

Karel HUYBRECHTS & Luc MICHEL

(*) Propos recueillis par Mathy Mati et Charis Basoko
sur http://www.jambonews.net/actualites/20121205-charles-on...
(**) Propos recueillis par Robert KONGO
sur http://www.lecongolais.cd/charles-onana-denonce-le-sil...
______________________

Europe, Crimes et Censure au Congo
Charles Onana (Auteur)
Editeur : Editions Duboiris (20 octobre 2012)
Collection : Secrets d'Etat
Langue : Français
ISBN-10: 2916872191
ISBN-13: 978-2916872193

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 18:49

La fierte d'une Afrique nouvelle et Active

 

Bousso Dramé lauréate du Concours National d’Orthographe refuse le visa de la France à cause du comportement vexant du consulat de France !

 

 

A Son Excellence, Monsieur le Consul Général,
A Monsieur le Directeur de l’Institut Français du Sénégal,
Mon nom est Bousso Dramé et je suis une citoyenne sénégalaise qui, en ce jour, a décidé de prendre sa plume pour porter haut et fort un message me tenant particulièrement à cœur.
Par intérêt pour la langue de Molière, j’ai décidé de participer en Avril dernier, au Concours National d’Orthographe 2013, organisé par l’Institut Français, dans le cadre des Prix de la Francophonie. Le concours a réuni quelques centaines de candidats, âgés de 18 à 35 ans dans les Instituts Français de Dakar et de Saint-Louis ainsi que les Alliances Françaises de Kaolack et de Ziguinchor. A la suite de joutes portant sur un extrait de L’Art Français de la Guerre d’Alexis Jenni, Prix Goncourt 2011, j’ai eu l’honneur d’être primée Lauréate dudit Concours. A ce titre, un billet d’avion Dakar-Paris-Dakar et une formation CultureLab en réalisation de film documentaire au Centre Albert Schweitzer m’ont été octroyés.
Durant ma petite vie, je n’ai eu de cesse, tout en étant ouverte sur le monde dont je suis une citoyenne, de défendre ma fierté d’être noire et africaine. Il va sans dire que je crois résolument à l’avenir radieux de ma chère Afrique. Je suis également d’avis qu’il est impératif que les préjugés qui ont prévalu au sujet des Africains et de l’Afrique, du fait du passé colonial et de la situation contemporaine difficile de ce continent, soient révolus. Il est temps que les Africains se respectent eux-mêmes et exigent d’être respectés par les autres. Cette vision d’une Afrique généreuse et ouverte, certes, mais fière et ferme dans l’exigence du respect qu’on lui doit et qu’on ne lui a que trop longtemps refusé est une conviction forte qui me porte et me transporte, littéralement.
Cependant, durant mes nombreuses interactions avec, d’une part, certains membres du personnel de l’Institut Français, et, d’autre part, des agents du Consulat de France, j’ai eu à faire face à des attitudes et propos condescendants, insidieux, sournois et vexatoires. Pas une fois, ni deux fois, mais bien plusieurs fois! Ces attitudes, j’ai vraiment essayé de les ignorer mais l’accueil exécrable dont le Consulat de France a fait montre à mon égard (et à celui de la majorité de Sénégalais demandeurs de visas) a été la goutte d’eau de trop, dans un vase, hélas, déjà plein à ras bord.
En personne authentique qui ne sait pas tricher, une décision difficile mais nécessaire s’est naturellement imposée à moi. Un voyage tous frais payés, fut-il le plus beau et le plus enchanteur au monde, ne mérite pas que mes compatriotes et moi souffrions de tels agissements de la part du Consulat de France. Une formation aussi passionnante soit-elle, et Dieu sait que celle-ci m’intéresse vraiment, ne vaut pas la peine de subir ces attitudes qu’on retrouve malheureusement à grande échelle sous les cieux africains. Par souci de cohérence avec mon système de valeurs, j’ai, donc, pris la décision de renoncer, malgré l’obtention du visa.
Renoncer pour le symbole.
Renoncer au nom de tous ces milliers de Sénégalais qui méritent le respect, un respect qu’on leur refuse au sein de ces représentations de la France, en terre sénégalaise, qui plus est.
Cette décision n’est pas une sanction contre des individualités, mais contre un système généralisé qui, malgré les dénégations de mes concitoyens, semble ne pas avoir l’intention de se remettre en cause.
Par ailleurs, je trouve particulièrement ironique que l’intitulé partiel de la formation à laquelle je ne prendrai pas part soit : « La France est-elle toujours la Patrie de Droits de l’homme. Jusqu’à quel point les Français sont-ils des citoyens d’Europe, du monde? » Cela aurait, sans aucun doute, fait un intéressant sujet de documentaire vu d’une perspective africaine et j’espère, avoir l’occasion, par d’autres voies et moyens, de participer à une future formation CultureLab.
Je tiens à remercier, l’Institut Français tout de même, pour l’initiative de ce concours, qui, à mon avis mériterait de continuer à exister, voire se tenir à fréquence plus régulière et ce, pour stimuler l’émulation intellectuelle entre jeunes Sénégalais et pour le plaisir des amoureux de la langue française, dont je fais partie.
Madame la Préposée au Guichet du Consulat de France - je ne connais pas votre nom, mais je vous dis au sujet de ce visa dont je ne me servirai pas : Non, merci.
Fièrement, sincèrement et Africainement vôtre.
Bousso Dramé
Consultante Internationale
Récipiendaire de la Bourse d’Excellence du Gouvernement Sénégalais
Récipiendaire de la Bourse d’Excellence Eiffel du Gouvernement Français pour les étudiants étrangers
Diplômée de Sciences Po Paris, Master en Affaires Internationales
Diplômée de la London School of Economics, MSc in International Political Economy
Nominée “Global Shaper” par le Forum Economique Mondial

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 09:08
wsws

Obama Cameron et Hollande

Le G8 appelle à des pourparlers de paix afin de fournir une couverture aux préparatifs de guerre américains contre la Syrie

Le plan en cinq points pour la Syrie, préparé pour le sommet du G8 par le premier ministre britannique David Cameron, s'avère être un plan qui n'a pas vocation à être appliqué.

Le 39e sommet du G8 a rassemblé le président américain Barack Obama, le président russe Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre japonais Shinzo Abe, le président français François Hollande, le premier ministre italien Enrico Letta, le premier ministre canadien Stephen Harper, le président de l'Union européenne Herman van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Cameron a passé deux jours entiers à mettre le maximum de pression sur Poutine pour qu'il signe la demande de démission du président syrien Bashar el-Assad comme condition préalable à tout accord négocié sur la fin de la guerre civile sanglante dans le pays. Cela serait nécessairement rejeté par le régime syrien, lui ferait boycotter un sommet qui est proposé à Genève, ce qui serait par la suite utilisé comme prétexte pour une intervention militaire complète.

Il était également espéré que la résolution comprendrait des dénonciations de l'usage des armes chimiques, y compris les assertions sans preuve que les forces syriennes s'en étaient servies. Le gouvernement Obama a employé la technique du «gros mensonge», citant les accusations d'utilisation par la Syrie de telles armes pour affirmer qu'Assad avait franchi une «ligne rouge,» qui justifierait la décision de Washington de commencer à envoyer ouvertement des armes à l'opposition syrienne.

La Russie rejette l'affirmation que des armes chimiques ont été utilisées et a demandé à voir les preuves sur lesquelles s'appuient les États-Unis. Un autre point proposé était un engagement à s'opposer aux opérations des éléments liés à Al-Qaïda en Syrie. Ce point était inclus pour prendre en considération les inquiétudes sur le fait que l'opposition est dominée par des forces islamistes djihadistes.

Ce plan proposait en outre «une planification dès le premier jour» pour une transition vers un nouveau gouvernement ayant un pouvoir exécutif.

Le refus de Poutine d'accéder à ces demandes a fait échouer la machination préparée par Cameron et Obama, mais il ne fera rien pour arrêter les préparatifs de guerre qui sont déjà en cours.

Le communiqué du G8 demande des pourparlers de paix dès que possible, mais ne mentionne pas le sort d'Assad. Bizarrement, il appelle tant les autorités syriennes que l'opposition à s'engager à la destruction de toutes les organisations affiliées à Al-Qaïda.

Avant le sommet, Cameron a rencontré Poutine au 10, Downing Street, où le premier ministre russe a dénoncé la décision américaine d'armer l'opposition syrienne. Une réunion avec Obama a été tout aussi glaciale.

La Maison-Blanche a annoncé vendredi soir qu'elle fournirait des armes au Conseil militaire suprême de l'opposition syrienne, ayant déterminé «avec un haut degré de certitude» que les combattants d'Assad avaient utilisé du gaz neurotoxique sarin. Avant de se rendre au sommet de Lough Erne en Irlande du Nord, Obama a fait des entretiens télévisés pour dissimuler la réalité du fait que les États-Unis vont armer des islamistes affiliés à Al-Qaïda et d'autres groupes du genre qui mènent une guerre sectaire brutale en Syrie.

Obama a rejeté les comparaisons avec l'Irak sans expliquer pourquoi, insistant au contraire pour dire que «Le fait est que nous avons des intérêts sérieux là-bas [en Syrie] […] Nous ne pouvons avoir une situation de chaos qui perdure dans un pays important qui est frontalier d'un pays comme la Jordanie, qui est lui-même frontalier d'Israël. Et nous avons un besoin légitime de nous engager et d'être impliqués.»

«Nous ne prenons pas partie dans une guerre de religion entre chiites et sunnites,» a-t-il affirmé.

En fait, les États-Unis sont responsables d'avoir délibérément attisé une guerre civile sectaire, et ils se servent maintenant des morts et du chaos qu'elle a provoqués comme prétexte pour intervenir militairement.

Faisant une critique explicite de Moscou, Obama a ajouté, «Assad, à ce stade – en partie en raison du soutien de l'Iran et de la Russie – croit qu'il n'a pas à s'engager dans une transition politique, il croit qu'il peut tout simplement continuer à réprimer par la violence plus de la moitié de la population.»

Le président américain n'a pas pu expliquer comment Assad est censé s'engager dans une transition politique alors même qu'il va en être exclu.

Obama et Poutine se sont rencontrés pendant une heure lundi, leurs premiers pourparlers en face à face depuis un an, et ont tenu une conférence de presse après. «Bien sûr nos opinions ne coïncident pas,» a dit Poutine, pendant qu'Obama notait que lui et Poutine avaient «des perspectives divergentes sur la Syrie.»

Ce soir-là, Cameron a organisé un dîner privé pour les chefs de gouvernement uniquement, soi-disant pour permettre à tout le monde de parler franchement. Cependant, l'atmosphère était sans aucun doute ternie par les révélations du lanceur d'alerte de la NSA Edward Snowden qui a dit que la Grande-Bretagne espionne systématiquement tous ceux qui participent à de telles conférences.

Cameron avait menacé qu'à moins que Poutine n'accepte son plan en cinq points, les sept autres membres du G8 feraient leur propre déclaration. Mais les responsables russes ont clairement dit qu'il n'y aurait aucun accord substantiel.

Le vice-ministre des Affaires étrangères Sergei Ryabakov a dit plus tôt que la Russie avait refusé d'accepter une quelconque mention du sort d'Assad dans le communiqué. «Cela ne serait pas seulement inacceptable pour les Russes, mais nous sommes convaincus que ce serait totalement faux, dommageable et modifierait complètement l'équilibre politique,» a-t-il dit.

Le ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov, s'exprimant depuis le Koweït, a dit, «Nous sommes catégoriquement contre […] les déclarations que la conférence devrait être une sorte d'acte de capitulation politique de la part de la délégation du gouvernement [Syrien] suivie d'une passation du pouvoir à l'opposition.»

Donnant une idée de l'intensité des tensions, Hollande a déclaré publiquement, «Comment peut-on admettre que la Russie continue de livrer des armes au régime d'Assad alors que l'opposition n'en reçoit que très peu – et se fait massacrer ?»

Après une dernière session non prévue sur la Syrie mardi, au prétexte de discuter du contre-terrorisme, le communiqué final dilué a été publié. La Russie et les États-Unis ont ainsi officiellement accepté de se rendre à des pourparlers de «paix» à Genève le mois prochain, bien que la plupart des commentateurs disent qu'ils s'attendent à présent à ce qu'il n'y ait aucune réunion avant au plus tôt le mois d'août.

Le Guardian a cité des sources britanniques disant que Poutine aurait affirmé en privé qu'il n'avait aucun engagement personnel envers Assad et accepterait un gouvernement de transition sans lui, tant qu'il n'y aurait aucun vide politique au pouvoir et que le gouvernement comprenait des représentants de confiance du régime actuel et de son armée. Quoi que Poutine ait dit ou non, ceci un appel tacite à un coup d'État pour déposer Assad tout en préservant le régime bassiste.

Quoi qu'il advienne par la suite sur le front diplomatique, les choses vont se poursuivre rapidement sur la scène militaire. Washington s'engagera dans une discussion sur le type d'armes et d'autres mesures nécessaires pour «faire pencher la balance» en faveur des opposants d'Assad.

Obama va présenter les envois d'armes sous les termes les plus anodins – de petites armes qui ne sont «pas à la hauteur» de l'armement sophistiqué de l'armée syrienne, alors même que la France s'associe à l'Arabie saoudite pour apporter aux prétendus «rebelles» des missiles anti-aériens MANPADS de la classe Mistral, ainsi que des armes antichars.

Obama va en outre continuer à questionner publiquement l'efficacité d'une zone d'exclusion aérienne, alors même que l'on en prépare une activement.

Les États-Unis étudient déjà la possibilité d'établir une zone d'exclusion aérienne en Syrie, proche de la frontière sud avec la Jordanie, d'après deux diplomates occidentaux de haut rang en Turquie et un troisième dans la région. Samedi, les États-Unis ont confirmé que le ministre de la Défense Chuck Hagel avait approuvé une demande jordanienne que les chasseurs F-16 et les missiles Patriot restent dans le pays après un exercice militaire conjoint cette semaine. Des batteries de missiles Patriot ont déjà été stationnées à la frontière turque.

Pour leur part, les gouvernements de Cameron et de Hollande vont entamer leurs propres discussions sur la question de savoir si le Royaume-Uni et la France se joindront aux États-Unis dans leurs envois officiels d'armes à l'opposition.

La guerre contre la Syrie est refusée par la grande majorité des travailleurs aux États-Unis et en Europe. 70 pour cent des Américains s'opposent à l'armement de l'opposition, d'après l'institut Pew Research, tandis que 17 pour cent seulement des Britanniques soutiennent l'initiative américaine. Mais la guerre va continuer à être préparée à l'insu des peuples pour que les grandes puissances puissent se partager entre eux les pays riches en pétrole du Moyen-Orient.

Chris Marsden

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 08:34

 © photo news.

Un garde de sécurité israélien a tué vendredi un visiteur juif au Mur des Lamentation de Jérusalem, lieu de prière pour les juifs, le prenant pour un activiste palestinien, a indiqué la police.

Le visiteur "pour une raison inconnue, a crié Allah Akbar (Dieu est le plus grand, en arabe)", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police Micky Rosenfeld. "Un garde de sécurité a dégainé son arme et tiré à plusieurs reprises sur le suspect, qui est décédé de ses blessures".

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 08:31

Selon le Times de Londres, le Premier ministre britannique David Cameron aurait proposé à ses partenaires de l’OTAN d’assassiner le président Bachar el-Assad et d’organiser un coup d’État militaire à Damas [1].

Dans une telle perspective, le nouveau leader syrien romprait avec la Résistance anti-israélienne, mais l’essentiel de l’appareil baasiste resterait au pouvoir.

Ce n’est pas la première fois que « le camp de la démocratie » envisage d’instaurer une dictature militaire en Syrie. C’était déjà un objectif assumé d’Hillary Clinton et du général David Petraeus lors de l’attaque du 18 juillet 2012. À l’époque, une bombe avait assassiné les leaders du Conseil syrien de sécurité nationale ouvrant la voie à un coup, tandis que 40 000 « contras » attaquaient la capitale. Mais, s’appuyant sur la Garde nationale, l’État avait résisté.

Par la suite, la France et la Turquie avaient vainement tenté d’assassiner le président el-Assad [2].

La proposition de M. Cameron suppose la complicité d’un membre de l’entourage présidentiel et d’un des principaux dirigeants syriens actuels, au sein de l’armée ou des services de sécurité.

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 08:22

Répondant à une question de Meyer Habib, nouveau député (UDI) des Français établis en Israël (et vice-président du CRIF), la ministre déléguée chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, a indiqué à l’Assemblée nationale que la France « accueillerait avec bienveillance » une demande de Tel-Aviv de rejoindre l’OIF [1].

Cependant, l’adhésion ou le statut d’observateur ne peuvent s’obtenir que par consensus des 77 États actuellement concernés. Or, l’actuel ministre libanais (Amal) des Affaires étrangères, Adnan Mansour, a déjà fait savoir qu’il y ferait obstacle

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